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L’été 2022 à Karibuni, ce fut :

La randonnée en vélo d’une semaine pour 12 jeunes réfugiés, accompagnés par 4 volontaires à peine plus âgés et soutenus par des bénévoles tout au long du circuit. L’accent a été mis cette année sur la rencontre avec la population locale, ce qui fut favorisé par la grande chaleur et à de nombreux endroits, le groupe frappait aux portes pour pouvoir remplir les gourdes d’eau. 2 jeunes femmes Erythréennes avaient osé faire l’expérience et étaient ravies de raconter à la fin, combien les jeunes gens étaient respectueux de leur cadence plus lente et les attendaient à de chaque croisement.

Le soutien à l’inscription, voire la réinscription aux Lycées pour 8 jeunes, qui sinon auraient dû abandonner l’enseignement. Comme 6 de ces 8 jeunes faisaient parties des randonneurs, Aline a dû faire de nombreux trajets pour ces jeunes et pour leurs vélos à faire suivre. En plus elle devait utiliser toute sa diplomatie auprès des institutions scolaires pour qu’une chance soit donné à des jeunes, qui ne correspondent pas toujours aux critères requis.

L’académie d’été de 10 jours pour 18 mineurs non-accompagnés, dont la plupart faisaient leurs premiers pas dans l’apprentissage de la langue française. L’hébergement dans des petits chalets à l’Auberge de jeunesse de Larochette fut idéal ; cependant les jeunes n’étaient pas encore habitués aux usages culinaires luxembourgeois, ce qui créa quelques frustrations de part et d’autre. 4 enseignants (3 bénévoles et un étudiant rémunéré) se répartissaient les cours le matin, aidés en ceci par 2 médiateurs. Une volontaire et un étudiant étaient responsables de l’animation des après-midis et du soir. L’équipe a dû apprendre que les randonnés à pieds n’étaient pas tellement appréciées par les jeunes, qui ont fait des milliers de km à pieds pour arriver au Luxembourg. Quatre parmi les 18 élèves étaient tellement enthousiastes pour continuer à apprendre le français et ils sont venus tous les jours chez Hesham, – l’instituteur syrien qui travaille au JRS sous contrat d’utilité communautaire –  jusqu’au 15 septembre.

Et puis l’accompagnement des jobs d’été pour 13 jeunes. Cette année, 5 communes avaient ouvert leurs portes (Luxembourg, Pétange, Sanem, Kayl et Wasserbillig) ; beaucoup d’entreprises privées hésitaient à engager un jeune réfugié sous contrat de job étudiant ; était-ce les barrières linguistiques ou la mauvaise conjoncture actuelle ? En tout cas, ce volet du travail sera continué tout au long de l’année, car avec d’un côté une procédure d’asile qui se prolonge et durant laquelle le jeune ne touche que 25€ par mois d’argent de poche et de l’autre côté une famille au pays d’origine qui attend de l’aide, la souffrance des jeunes est grande.

6 samedis après-midi, permettant à ceux et celles devant rester au pays, d’avoir quelques moments de loisirs. Une quinzaine de jeunes furent à chaque fois présents et reconnaissants.

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